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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 15:01

D'habitude, c'est capitshadok qui pêche à bord. Actuellement, notre ami et équipier Tristan a pris la choses en main ... de maître. Alors je le laisse faire et lui donne la parole et le choix des photos ...

 

Naviguer sans pêcher, c’est un peu comme une maison sans potager. Autant joindre l’utile à l’agréable. Alors une fois au large, je mets le nez dans la boite à pêche du capitaine et tourne les pages de quelques livres à propos de la traîne.

 

Tout de suite, je sors mes leurres japonais flambant neuf avec l’assurance que le poisson n’y résistera pas. Faux ! Je casse tout de suite, croise les lignes et m’emmêle les pinceaux. Surpris et frustré de l’abandon soudain de mes leurres, je m’interroge et rafistole. Quand on n’a jamais fait, ben on a jamais fait. Sur les réconforts de mon capitaine citant une devise des Shadoks « C’est en essayant continuellement que l'on finit par réussir, donc plus tu rates plus tu as de chances de réussir". J'écoute aussi des conseils de mon camarade Guy, je change les hameçons, et mets des bas de lignes plus costauds. Découvre un leurre usé au fond de la boite, mais qui fait l’affaire.

 

Après tout c’est dans les vielles marmites qu’on fais les meilleures soupes. Je balance mon rafistolage à la flotte pour un nouveau coup d’essai. Le doute s’installe et le temps passe. Ça traine, ça traine un peu trop. 

Mais patience car finalement dissipé, le doute fait place à la confiance, car les premiers poissons sont remontés. 

Tôt le matin, avant le coucher du soleil, ou surprise à midi, c’est comme ça que la traîne fonctionne sur Shadococo. Je ramène les prises que l'océan veut bien m’offrir. Et je le remercie.  

 

Première prise au large de la Sardaigne, en direction des Baléares. On l’appel Thon, d’autres Thonnette. Il fait 5.5 Kg, pour moi il reste mon premier poisson qui mit fin à mes interrogations et annonça un début promettant. 

À chaque prise, l’équipage se réuni et trinque « à l’amour, à la mer ». Le poisson est accompagné de légumes que l’on trouve à chaque escale, patate douce, choux… Rosé ou bien cuit, à la poêle ou BBQ, il est apprécié et savouré. L’esprit tranquille et le ventre rempli, le marin commence son quart ou rejoint sa couche, serein.  

 

 

Les autres prises se succèdent et le bonheur de l’équipage ainsi que le mien grandit. Toujours avec ce même rapala, que j’embrasse à chaque fois avant de le confier à l’océan.

Après deux combats perdus, la troisième touche fut la bonne. La dorade coryphène ne se laisse pas faire. Elle est combative et me laisse de belles émotions. Attention ! La coryphène mort ! Ne pas l’attraper par la gueule, je sais maintenant de quoi je parle. YaÏe !

 

 

 

Au fil de l’eau, et des traversées, j’apprends et prends le temps de poser mes lignes. Il n’y a pas de place à la précipitation. Si un poisson décroche, juste sur la jupe arrière, il faut faire vite, mais ne pas non plus passer par-dessus bord. Je ralenti ma fougue. Je me sécurise d’abord et vérifie que mes lignes ne se croisent pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bientôt la grande traversée (15/20 jours) et je continuerai de partager avec vous, mes aventures d’apprenti traîneur. En attendant Coluche disait Jésus crie, et la caravane passe, moi je dis le soleil se lève et Shadococo traîne. 

 

Tristan, sur Shadococo,

avec Laura, René et Simonie, Marie et Guy (le découpeur de darnes ou filets)

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