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22 avril 2018 7 22 /04 /avril /2018 03:24

Nous arrivons des Sans Blas, bien reposés, à la marina Shelterbay. Marina construite sur l’ancienne base navale américaine avant la cession, aux panaméens, du canal et des terres adjacentes « tenues » par les américains.

Cette marina est relativement luxueuse avec piscine, hôtel, restaurant et petits commerces. Je choisis de faire cette dépense pour assurer plus aisément ce qu’il reste à faire sur Shadococo avant la traversée et faciliter la vie des équipiers.

Pas beaucoup de matériels bateau ici, mais on en trouve un peu à Panama City (coût de deux heures de traversée du pays en car 4 dol). J’ai pu y acheter l’essentiel.

Tous les jours, du fait de l’isolation complète de cette marina (à plus d’une heure de car des premiers commerces de Colon), un car gratuit (35 places) deux fois par jours, dépose les marins qui s’inscrivent dans un grand centre commercial de Colon. Nous pouvons nous en servir pour nos formalités d’arrivée (douane et immigration) : nous partons avec le car du matin et revenons avec le car du soir. Beaucoup de temps passé (perdu ?). Les gens de bateau connaissent ces (trop fréquentes) tracasseries …

Pour les trois lattes à remplacer (rappelez-vous, deux cassées et une perdue devant la Colombie …), c’est mission impossible. Je décide donc d’acheter des tubes plastiques (passage fil électrique). Je mets un petit diamètre dans un diamètre juste supérieur et j’ai suffisamment de rigidité pour remplacer et récupérer les deux bonnes lattes du lazzybag pour les voiles. J’avais une autre latte (8m) d’avance. Le tour est joué. C’est plus tard aux Las Perlas que nous avons « rhabillé » convenablement ma grande voile.

Pour mon moteur bâbord, qui n’en finit pas de chauffer, je trouve un cher mais bon mécano (américain scotché à la marina sur son bateau). Il réaligne enfin correctement les réas des courroies alternateurs-pompe eau de mer, depuis cela fonctionne. Reste à régler la circulation eau de mer … qui se tarie au repos d’une façon aléatoire. Mais je sais réamorcer quand cela est nécessaire. À suivre ! Pour mon moteur tribord, il démarre ou pas, c’est quand il veut. Si je rejoins les deux parcs de batteries, là il veut bien parfois. Ou alors je dois tapoter le démarreur avec un marteau … toujours pas réglé …

Pour mes batteries Lifepo4, je les suis de près, et jusqu’ici elles répondent « présent ». Depuis mon départ de France, je n’ai trouvé aucun « spécialiste » capable de m’informer. Par internet, deux bons contacts techniques différents (dans le solaire) mais les deux bottent en touche au bout de deux ou trois échanges. Même motif, on a besoin de connaître exactement vos montages. Même en détaillant le montage, la réponse : allez voir le conseiller qui vous a vendu les batteries. Les S. ils se font les C. en or avec ces batteries et ils font le black-out sur les infos pour garder le privilège de leurs ventes à prix excessif, ça, j’ai tout bien compris. Mais je suis tenace et grâce à mes régulateurs de panneaux solaires que j’ai pu régler spécifiquement pour ces batteries, je les maintiens en vie pour l’instant. Mais je ne sais pas si elles sont à leur optimum. Je vais être obligé d’acheter un nouveau contrôleur de batteries spécifique lithium ; l’actuel, pourtant super sophistiqué, ne conviendrait qu’aux batteries acide ou gel.

Deux événements importants au niveau de l’équipage.

Le Départ de Laura et Tristan. Au moment du bilan-régulation (moments régulièrement tenus sur le bateau) de notre première grande partie de périple pour Nouméa, Tristan exprime, pour la première fois, une énorme et vive déception (complètement inattendue) par rapport aux temps de navigation trop supérieurs aux temps des mouillages. Au total de nos échanges nos deux jeunes quittent shadococo et reprennent leur périple « visite du monde » à leur façon. Il y a eu en fait un grand décalage entre l’imaginaire de cette première partie, et la réalité incontournable d’un périple de traversée-transition pour rejoindre le canal. Ce n’était pas, malgré de bons moments comme en témoignent les blogs précédents, un périple de croisière « qui s’amuse ». Pour ce coup-ci nous sommes tristes, Simonie et moi, mais les choses sont ce qu’elles sont et nous ne maitrisons jamais tout.

L’arrivée attendue de Sarah et Louis Marie, accompagnés de Joëlle, la maman de Sarah. Des personnes que nous connaissions bien et ce furent de belles et bonnes retrouvailles.

Tous les cinq nous avons fait de belles balades, et pris le train qui traverse le Panama entre Atlantique et Pacifique, et qui longe le canal et son lac. Superbe et très agréable « randonnée » ferroviaire dans un petit train à l’ancienne (retour de Panama City en bus).

 

Joëlle a pris son avion retour (après 10 jours passé avec sa fille en découverte du Pays Panama.

 

C’est aussi l’occasion d’un petit restau tout à fait sympa. C’est Jojo qui nous l’a offert, j’ai payé une bonne bouteille pour accompagner le repas.

 

 

 

 

La marina est au bout de nulle part et entourée d’un côté par la mer et de l’autre par une forêt tropicale quasi jungle. Nous y faisons quelques belles balades.

 Nous visitons une ancienne église et autres sites de vie abandonnés des anciennes bases américaines.

Nous observons une végétation luxuriante (comme on dit) et aussi des fourmis inlassablement laborieuses (comme il se dit aussi). Entendons des singes hurleurs (comme ça s’entend). Simonie en a même vu un, d’une autre espèce, petit, velu et très beau.

 

Elle s’attache aussi à ce gentil toutou, type bulldog américain.

 

 

 

Cette marina, et principalement la côte nord caraïbe, sera bientôt désenclavée grâce à cet ouvrage en construction (Vinci). C’est assez sympa de voir cette étape en cours de finition.

 

 

En attendant le passage du canal, Sarah et Louis Marie (S et LM) nous aide beaucoup. Ceci d’autant plus que Simonie est malade pendant plusieurs jours. Sarah parle bien l’anglais et l’espagnol. LM parle très bien l’anglais et se débrouille bien en espagnol. Là, avec les sourires, les choses se règlent en douceur.

 

De mon côté, je baragouine les deux à la façon du lycée … mes copains de bahut (dits les corses) savent ce que cela veut dire ! Au total nos deux nouveaux équipiers font beaucoup de choses, avec une serviabilité hors norme, pour toutes les démarches et choses à entreprendre.

Se sont S et LM qui font presque toutes les courses pour la grande traversée vers les Marquises en tablant pour 50 jours pour tout ce qui est non périssable, et 30 jours pour le périssable. 

 

C’est pendant ce temps que nous faisons les formalités de passage. Au total nous quittons la marina le vendredi 27 février 2018 pour traverser le canal … objet du blog suivant …

 

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