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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 21:17

 

Enfin nous y voilà. Pour la petite histoire de capitshadok c’est la troisième fois que je veux passer le canal. La première fois fut brutalement arrêtée par un échouage fatal de mon premier catamaran, shadoko, au Brésil, en novembre 2017. La deuxième fois, avec ce nouveau shadococo, le passage fut différé par une rencontre aussi fatale … celle de Simonie. C’est pour cela que je suis rentré en Méditerranée fin 2013 et ai calé shadococo à Djerba pour attendre que Simonie soit à la retraite. Chose faite en octobre 2017, départ pour Panama en novembre 2017. Adieu mes bons amis de là-bas. Non ! au revoir seulement, car nombre d’entre eux nous suivent et communiquent en continue, en plein milieu d’Océan, grâce à iridium go. Merci, c’est très agréable pour Simonie et moi. Pour ceux qui désireraient le faire, nous pouvons vous envoyer la démarche à suivre (coudray.rene@outlook.fr).

Mais il faut encore traverser le canal … nous y venons.

 

Là nous nous dirigeons vers le mouillage de départ

 

Pour la traversée il y a beaucoup de formalités et de dollars à prévoir. Deux possibilités : ou bien on fait tout soit même, ou bien on prend un agent (350 dol). Je décide de faire moi-même mais au bout de trois jours je comprends les galères possibles et, comme j’ai d’autres chats à fouetter, je prends un agent. Au total, on sympathise, et avec lui je gagne un délai de 5 à 7 jours pour passer. C’est donc le coût de la marina que j’aurai eu en plus … et on me fournit les pneus et les haussières de 30 m obligatoires … et on me fait les formalités de sortie de Panama. Cool !

LA TRAVERSEE DU CANAL

Le jour J est annoncé, nous devons être à tel endroit, dans la grande baie protégée de Colon, au mouillage le mardi 27-02 à 14h. Un pilote (obligatoire) vient nous rejoindre à bord vers 16 h. C’est le capitaine qui est à la barre mais c’est le pilote qui dit où aller.

 

 

Ici nous entrons dans la première écluse

Nous avons aussi avec nous un équipier supplémentaire, Stéphane (à droite sur la photo), pour faire le quatrième « liners », obligatoire aussi. Super sympa par ailleurs, il doit traverser lui-même avec femme et enfant un peu plus tard. Il fait une reconnaissance du trajet, il est logé, nourri et reçoit l’argent du bus retour. C’est du gagnant-gagnant (un liner local à « louer », c’est moins sympa et plus chers).

Ceci pour qu’il y ait, en plus du capitaine, 4 liners dont le rôle, aux quatre coins du bateau est de reprendre (quand l’eau monte), ou relâcher (quand l’eau descend) la grosse haussière qui nous évite d’être projeté contre les parois de l’écluse lorsque celle-ci se rempli ou se vide (remous très importants).

On voit le liner du bateau à notre bâbord. La porte de la première écluse se referme derrière nous.

Un peu avant l'écluse : une autre belle vue sous le pont "Vinci" en construction.

Notre pilote est très sympa et le premier passage des écluses montantes se passe tranquillement. En réalité nous sommes avec deux quillards qui se sont attachés à notre cata.

Conclusion nous n’avons rien à faire, juste regarder les autres « travailler » et suivre les ordres de notre pilote : moteur, plus fort, moins fort, à bâbord, à tribord, stop moteur … tout ça en anglais ou en gestuel ! Ici Sarah à pris tranquillement les commandes.

 

 

Là la première écluse s'est remplie

Ensuite le pilote nous conduit dans le lac à un gros amarrage où tous les bateaux sont côte à côte pour passer la nuit.

Le lendemain vers 9h un autre pilote nous rejoint.

 

Nous prenons le temps de faire une grosse love avec grosse haussière !

 

Sous ses ordres, nous traversons le lac, puis l’autre côté du canal, pour arriver aux écluses de sortie vers le Pacifique.

Là la dernière porte côté Pacifique, se referme.

 

 

On sent dans chaque bateau une excitation singulière au fur et à mesure où l’on aperçoit, de temps en temps (écluse pleine) ce Pacifique convoité.

 

 

NOUS SOMMES DANS LE PACIFIQUE … ça ressemble étrangement à l’Atlantique !

 

Une première halte sur une bouée à la marina et toujours des démarches : aller récupérer mes batteries Lifepo4 sous douane dans un entrepôt, aller chercher des régulateurs de batterie dans une entreprise hollandaise (commande faite dès notre arrivée au Panama) … du temps et des palabres pour limiter les arnaques dans le rapport à la douane. Ce fut la même chose pour les vélos électriques que j’ai récupérés à Shelterbay. Tout se passe comme s’il était absolument obligé d’avoir un agent, qui lui peut se permettre des transactions financières, souvent farfelues et outrancières, qui permettent ensuite d’arroser tout le monde. Une belle organisation, généralisée au Panama, de corruptions actives et bien rodées, ayant pignon sur rue. Nous avons malgré tout réussi à tout faire dans la légalité. Mais quelle perte de temps et d’énergie !

 

Rapidement nous quittons la bouée : bruits incessants, passage des gros cargos qui font des vagues, odeurs de mazout. Nous allons voir plus loin dans la grande baie de Panama City. C’est mieux, mais comme le fetch est long, les clapots sont désagréables.

Nous retournons vers une petite baie bien protégée derrière Isla Flamenco, et là c’est enfin agréable. Deux jours pour finaliser nos derniers préparatifs et nous partons le vendredi 9 mars vers les Perlas (blog suivant).

Il a fallu plus de trois semaines pour préparer, passer le canal et quitter Panama City. Le délai reste raisonnable dans la moyenne de ce que nous connaissons.

MAINTENANT LE PACIFIQUE EST À NOUS, L’AVENTURE CONTINUE …

 

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